Le problème, avec ces bêtes-là, outre qu’ils peuvent vous obséder pendant des années (j’en ai vu !), c’est que du coup le terme anglais a de fortes chances d’atterrir dans la pratique française, non sans avoir subi des distorsions ou simplifications sémantiques souvent très agaçantes. Exemple type : le verbe français « supporter » employé à la place de « soutenir » à cause du mot anglais « supporter », également employé en français pour désigner les fervents partisans d’une équipe sportive ou d’un athlète. Oui, c’est plus long. Mais ce n’est pas une raison.

Le plus gros défi pour un traducteur, outre la poésie, c’est le jeu de mots et le slogan, où le son et la forme des mots comptent autant que leur sens. Alors en attendant la première chronique, en voilà un petit, qui montre que ce sont parfois les mots les plus simples qui sont les plus difficiles à traduire : « I don’t always do the wrong thing, but when I do, it’s the wrongiest of all the wrongs that ever wronged ! »