Françoise Sagan
L’été, je pense toujours à Françoise Sagan. Au film La Piscine et à Sagan. Une femme fragile, nerveuse, élégante, à l’écriture franche comme un coup, sucrée comme un cocktail bien dosé, qui aimait la vitesse, s’étourdir, qui devait écrire absolument (que faire d’autre ?) et s’en sentait souvent incapable.
À 18 ans, en 1954, elle publie son premier roman, Bonjour Tristesse, qui remporte le Prix des Critiques et un succès immédiat en
librairie. La première phrase : « Sur ce sentiment inconnu dont l’ennui, la douceur m’obsèdent, j’hésite à apposer le nom, le beau nom grave de tristesse. » Le charmant petit monstre est lancé, un feu follet en robe d’été dans un petit bolide lancé sur une route de la côte cuite par le soleil. L’été.
La lire :
OEuvres, Robert Laffont, collection Bouquins (1488 pages)
Toxiques, journal, Paris, Julliard, 1964 (réédité par Stock, 2009)
Un certain regard, regroupant Réponses et Répliques, autobiographie, Paris, L’Herne, 2008
L’écouter, mise en musique par Michel Legrand pour le film Un peu de soleil dans l’eau froide : Dis-moi.
Son site officiel : http://www.francoisesagan.fr/
In English, a 1956 interview with the Paris Review : https://www.theparisreview.org/interviews/4912/francoise-sagan-the-art-offiction-
no-15-francoise-sagan
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